Radios et télés privées: Appel à une intervention du Sommet de l'Etat
Les directeurs des radios privées et des représentants du chaînes de télévision privées ont abordé, lors d’une réunion d’urgence, hier, la situation critique que connaissent ces organes, tant sur le plan professionnel que financier et discuté des moyens pour sortir de la crise et continuer à travailler dans de conditions meilleures et présenter un contenu varié qui corresponde aux aspirations des Tunisiens et avec le respect des principes de l’indépendance et de la liberté responsable.
Les parties réunies ont exprimé leur inquiétude quant aux problèmes auxquels font face les journalistes qui sont victimes de harcèlement et d’agressions répétées qui laissent craindre un retour aux pratiques qui ont visé le secteur, auparavant.
Ils ont, également, fait part de leur préoccupation quant à l’attitude du gouvernement envers le dossier des médias et ce, malgré les nombreuses rencontres avec la cheffe du gouvernement, Najla Bouden et les ministres des Technologies de la communication, des Finances et des Affaires sociales qui ont promis d’intervenir pour régler ce dossier et lui consacrer un conseil ministériel.
Les Syndicats des radios et des chaînes de télévision privées ont rappelé que l’Etat est appelé à honorer les accords signés par les anciens gouvernements, soulignant que les médias privés jouent un rôle important au service des questions nationales, dont les campagnes de sensibilisation au Coronavirus, la collecte de dons pendant l’épidémie, les inondations etc.
Ils ont, également, indiqué que la Tunisie, qui s’apprête à vivre des échéances électorales, a besoin de médias variés et responsables. «Ces institutions qui bénéficient d’un taux d’audimat supérieur à 90% et créent des milliers d’emplois, directes et indirectes, ne peuvent survivre, face à la masse de problèmes dans laquelle elles sont embourbées (…)", relèvent Les Syndicats.
Aussi appellent-ils à la tenue d’un Conseil de ministres consacré aux médias. Ils ont aussi invité le gouvernement à intervenir pour que le directeur général de l’Office national de la télédiffusion cesse le harcèlement quotidien des médias et ce, jusqu’à ce qu'une solution soit trouvée, concernant l’échelonnement des dettes et l’engagement de l’Etat à l’organisation des secteurs, privé et public et à l'appui des contenus de qualité.
Les parties réunies se sont, dans ce sens, adressées au président de la République, Kais Saïed, l'appelant à inciter le gouvernement à honorer ses engagements et à défendre les acquis de la Révolution, en ce qui concerne le secteur.
Les deux syndicats ont, enfin, assuré qu'ils restaient en état de réunion permanente, jusqu’à ce que des solutions soient trouvées, avant de passer à d’autres formes d'action pour préserver le secteur.